Nombreux sont les articles traitant des bonnes pratiques en matière de contrôle des infections. Scientifiques, blogueurs, journalistes et professionnels de la santé se sont tous exprimés sur le port du masque, la désinfection adéquate des surfaces, l’utilisation nécessaire du respirateur N95 et d’autres sujets permettant de mieux se protéger contre la COVID-19 et d’autres agents pathogènes. Certains articles abondent dans un même sens, d’autres se contredisent, semant ainsi une confusion autour de l’utilisation recommandée d’ÉPI.

Pour faire suite à notre article de blogue sur les trois erreurs à éviter lors de l’achat d’équipement de protection individuelle, notre équipe a cru bon de départager certains mythes de la réalité.

Dans ce blogue, on vous donne l’heure juste en ce qui concerne les bonnes pratiques afin de vous aider à mieux naviguer ce sujet complexe et conséquemment, mieux vous protéger au quotidien.

1. Il faut toujours prioriser l’utilisation d’un respirateur N95.

Vrai et faux. Tout dépend du contexte d’utilisation et le risque associé à l’environnement.

Le respirateur fournit une protection plus efficace que le masque lorsqu’il est porté dans l’objectif de protéger l’utilisateur de particules qui se retrouvent à l’air libre. Selon la CDC1, un respirateur devrait être priorisé lorsque le porteur :

  • Est en contact avec des gens atteints d’un virus transmissible dans l’air (par exemple la COVID-19);
  • Est plus à risque en raison d’une condition médicale sous-jacente;
  • Est en contact avec le grand public par la nature de son travail ou lors de situation où la distanciation n’est pas en mesure d’être respectée (transport en commun, hôpital, etc.)
  • Travaille dans un environnement où il y a présence de particules aériennes nocives pour la santé (usines, laboratoires, mines, etc.)

En résumé, il est vrai que le respirateur filtre plus de particules et est plus étanche que le masque. Par ailleurs, lorsque l’environnement présente un faible risque, il n’est pas nécessaire de prioriser le respirateur. Un masque chirurgical avec une épaisseur de trois couches est en mesure de fournir une protection adéquate, pourvu qu’il soit porté correctement, contient plusieurs couches de matériaux non tissés et dispose d’une bande nasale ajustable.

Astuce : Si vous êtes en mesure d’éviter l’utilisation du masque en tissu, faites-le. Ce sont ceux qui offrent le moins de protection.

2. Tourner les boucles latérales est une bonne façon d’ajuster un masque et de le rendre plus étanche.

Faux. Nous avons observé que les porteurs qui désiraient un ajustement plus serré vont parfois croiser les courroies du masque autour de leurs oreilles. Cette façon de faire n’est pas recommandée, car les coins du masque rapprochés créent l’effet contraire, c’est-à-dire une plus grande ouverture qui laisse passer les microbes et les particules aériennes. L’air entrera toujours par la voie de la moindre résistance.

Astuce : Si votre masque est trop grand, le site web du gouvernement du Canada suggère de faire des nœuds dans les boucles latérales en arrière des oreilles afin qu’il épouse mieux votre morphologie du visage et qu’il soit plus efficace. L’idéal est d’essayer un autre modèle ou une autre marque de masque pour trouver celui qui vous convient le mieux.

3. Le masque doit être changé après chaque patient.

Vrai et faux. Il peut s’avérer nécessaire de le changer AVANT la fin d’un rendez-vous patient, si le masque devient humide. Effectivement, plusieurs études démontrent qu’un masque humide perd sa capacité de filtration en plus d’être une source de bactéries. Un masque peut devenir humide lorsque :

  • Le porteur sue, respire, éternue, tousse ou a le nez qui coule;
  • Le masque entre en contact avec des gouttelettes en suspension, une main mouillée, de la vapeur, des vaporisateurs ou de la poussière;
  • Le temps est humide ou froid;
  • Des fluides corporels ou autres contaminants sont présents.

Cependant, il est vrai qu’un masque utilisé dans un milieu où les professionnels de la santé ont un risque élevé d’être en contact avec des éclaboussures, des vaporisations et des sécrétions respiratoires doit être changé à la fin de chaque rendez-vous ou à la suite d’une intervention chirurgicale. On évite ainsi la contamination croisée ou la transmission d’une infection acquise au cours d’un séjour dans un milieu où des soins de santé ont été administrés (communément appelées infections nosocomiales).

Astuce : les fabricants d’ÉPI ne cessent d’innover et certains ont mis au point des technologies qui permettent aux masques de repousser l’humidité. Le SafeMask SofSkin de Medicom garde le visage sec et confortable pendant toute la durée de l’intervention, en plus de s’adoucir avec l’usure.

4. La façon de retirer le masque de l’emballage n’a aucune importance.

Faux. Beaucoup d’articles ont analysé les bonnes façons de porter le masque et les matériaux les plus efficaces, mais peu ont expliqué comment retirer un nouveau masque de son emballage et comment disposer des masques contaminés. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle la majorité ne suit pas les recommandations visant à réduire la contamination croisée. Mettre sa main dans la boîte et retirer plusieurs masques à la fois est déconseillé. La CDC recommande2 de se laver ou de se désinfecter les mains chaque fois qu’un masque est retiré de son emballage. Aussi, il faut faire attention à ne toucher qu’un seul masque pour éviter de contaminer les autres.

Les masques contaminés doivent être jetés dans un récipient prévu à cet effet.

Astuce : Chez Medicom, les masques SafeMask Architect sont emballés de façon à réduire le risque de contamination. Les boucles latérales sont retournées vers le haut, un détail qui fait une grande différence. On réduit ainsi le risque de sortir plusieurs masques à la fois.

5. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons d’utiliser les désinfectants pour les surfaces.

Faux. Il n’existe pas de procédure universelle en ce qui concerne les produits de désinfection de surface, car chaque fabricant impose ses conditions spécifiques afin de garantir l’efficacité sa formule. C’est pourquoi on doit toujours lire l’étiquette de l’emballage3. Les lingettes et vaporisateurs désinfectants ont été conçues afin d’éliminer complètement certains virus et bactéries. Pour ce faire, il faut s’assurer que la surface reste mouillée pendant une certaine période, communément appelée « temps de contact ». Ainsi, on s’assure de supprimer tous les agents pathogènes énumérés sur l’étiquette. Il est contre-indiqué de rincer ou d’essuyer la surface immédiatement après l’application du produit. Pour que la désinfection soit complète et totale, respecter le temps de contact indiqué sur l’étiquette avant de sécher ou de l’essuyer demeure essentiel.

De plus, les lingettes désinfectantes doivent être utilisées sur une seule et même surface et ensuite être jetées. Réutiliser la lingette sur plusieurs surfaces à la fois ne fait que déplacer les microbes, ce qui contrevient à son efficacité.

Astuce : Choisissez un produit avec un temps de contact court pour réussir à désinfecter adéquatement et rapidement contre 48 agents pathogènes fongicides, bactéricides et virucides. Le désinfectant ProSurface+ de Medicom tue tous les agents pathogènes énumérés sur l’étiquette en seulement 1 minute, incluant le coronavirus (COVID-19) humain.

6. Que ce soit un vaporisateur ou des lingettes, les désinfectants pour les surfaces font tous la même chose. Le format importe peu.

Faux. Peu de gens le savent, mais les désinfectant sous forme de vaporisateurs et de lingettes sont en fait des produits complémentaires. Plusieurs de nos clients ont tendance à choisir l’un ou l’autre, alors que chaque format comporte des avantages qui lui sont propres.

On doit privilégier les lingettes pour désinfecter les grandes surfaces non poreuses entre chaque patient ou chaque intervention. Quant au format vaporisateur, il permet de nettoyer plus facilement des surfaces difficiles d’accès lors d’un nettoyage plus en profondeur.

Astuce : Ayez toujours les deux formats sous la main pour une désinfection optimale des surfaces.

7. Les gants sont tous vendus en taille unique, car leurs matériaux s’étirent facilement.

Faux. Les gants d’examen médical et chirurgical sont vendus en plusieurs grandeurs, peu importe s’ils sont faits de vinyle, latex, nitrile ou de chloroprène. Lorsque l’on emploie ses mains toute la journée, l’importance d’avoir de bons gants bien ajustés ne peut être sous-estimée. Des gants trop petits ou trop serrés peuvent causer des blessures, telles que le syndrome du canal carpien, en plus de contribuer à la fatigue des mains et d’être moins résistants aux perforations. À l’inverse, des gants trop grands diminuent la sensibilité tactile, réduisent l’efficacité des manœuvres en plus de présenter un risque de contamination croisée.

Astuce : Avant d’arrêter votre choix sur un produit spécifique, faites l’essai de plusieurs types de gants afin de choisir celui qui vous convient le mieux.

8. Ce sont la nature des matériaux de l’ÉPI qui déterminent le niveau de protection et leur usage.

Vrai et faux. Avant d’acheter de l’ÉPI, on doit d’abord identifier le niveau de protection souhaité en fonction du niveau de risque4. Autrement dit, les masques, les gants et les blouses doivent d’abord respecter les normes réglementaires industrielles.

Pour les masques chirurgicaux, c’est l’American Society for Testing and Materials (ASTM) F2100 qui s’occupe de classer les masques de protection en 3 niveaux de protection. Chaque niveau comprend des exigences relatives à l’efficacité de la filtration bactérienne et peut inclure des spécifications relatives à l’efficacité de la filtration des particules, à l’inflammabilité et à la résistance aux fluides5.

Il en va de même pour les gants. Certains peuvent protéger les professionnels de la santé contre le fentanyl ou les éléments chimiques engendrés par la chimiothérapie (norme de l’ASTM D6978-05). D’autres gants plus épais sont également plus sécuritaires pour des conditions de travail où il y a un risque élevé de perforation, par exemple lors d’intervention chirurgicale.

Finalement, les blouses jetables vont également varier selon leur utilisation. Le vêtement choisi pour désinfecter et nettoyer en profondeur devrait, dans la plupart des cas, être différent de celui que l’on utilisera pour effectuer des chirurgies. Les normes ANSI (American National Standard Institute) et AAMI (Association of the Advancement of Medical Instrumentation) décrivent les performances des barrières en ce qui concerne la pénétration des liquides ou des agents pathogènes transmis par les liquides6.

Astuce : En associant le bon ÉPI au niveau de risque qui lui est approprié, il est possible de faire des économies financières.

Nous espérons que cet article a su clarifier certaines de vos questions. De nouvelles informations sur les ÉPI et le virus de la COVID-19 circulent quotidiennement et Medicom se fait un devoir de rester à l’affût des dernières découvertes scientifiques pour continuer d’éduquer nos clients et nos partenaires. De plus, nos équipes de recherche et développement et de qualité sont toujours en train de s’assurer que nos produits répondent aux normes les plus strictes tout en étant à l’avant-garde de l’innovation.
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Références

  1. https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/prevent-getting-sick/types-of-masks.html
  2. https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/prevent-getting-sick/about-face-coverings.html
  3. https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/prevent-getting-sick/disinfecting-your-home.html#surfaces
  4. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/instruments-medicaux/information-demandes/lignes-directrices/covid19-blouses-medicales.html
  5. https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/3102-choix-port-masque-medical-milieux-soins.pdf
  6. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/instruments-medicaux/information-demandes/lignes-directrices/covid19-blouses-medicales.html

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