Plus que jamais, l’environnement est au cœur de nos préoccupations, mais depuis que la pandémie a pris le monde d’assaut, certains ont eu l’impression de délaisser leurs habitudes écoresponsables au profit de leur santé et celles de leurs proches. Malheureusement, il est vrai que l’utilisation généralisée des équipements de protection individuelle (ÉPI) à usage unique a engendré des défis environnementaux. On n’a qu’à penser aux masques usés, laissés-pour-compte sur le bord des routes, symbole de la pandémie en cours, mais également de la pollution engendrée par une mauvaise gestion des déchets.

En tant que manufacturier et distributeur d’ÉPI, Medicom est très sensible aux questions environnementales et notre équipe est continuellement à la recherche de solutions durables. Par ailleurs, en attendant que de nouveaux procédés et que de nouvelles matières premières écoresponsables fassent leurs preuves, nous avons voulu aborder le sujet de façon plus générale afin de répondre à certaines questions qui pourraient vous préoccuper. Vous serez ainsi mieux outillés à la fin de cet article pour faire une petite différence au quotidien. Voici un portrait de la situation actuelle et quelques conseils que nous avons recensés.

L’enjeu de la gestion résiduelle des masques

Avant de partager nos bonnes pratiques sur comment mieux se départir des masques souillés, on doit savoir quelles sont les matières premières utilisées pour leur fabrication.

Les masques sont habituellement composés de dérivés de plastique et d’aluminium. Spécifiquement :

  • Le filtre des masques et des respirateurs, ainsi que les couches internes et externes sont fabriqués à partir de polypropylène.
  • Les bandes élastiques sont un mélange de polyester et de Spandex.
  • La barrette nasale est composée d’aluminium ou de fer recouvert de plastique.

Sachant donc que le plastique et l’aluminium sont généralement recyclables, il est donc normal de se questionner sur la gestion résiduelle des masques et des respirateurs. Alors pourquoi ne peut-on pas les recycler comme nous le faisons avec tant d’autres objets d’usage courant? Car le type de plastique utilisé est différent. Ce n’est pas le plastique d’emballage. Le polypropylène, un plastique N.5, ne peut pas être recyclé à domicile. De plus, les masques et les respirateurs utilisés dans un contexte médical peuvent présenter des risques biologiques à cause des éclaboussures, des vaporisations et des sécrétions respiratoires.

L’aluminium, ou le fer, qui est utilisé pour fabriquer la barrette nasale, est, quant à lui, entièrement recyclable. Cependant, pour être en mesure de le recycler, une machine qui permet de déconstruire le masque et d’isoler l’aluminium est nécessaire. Bien qu’elles existent, le processus est complexe et coûteux. Voilà pourquoi la vaste majorité des masques se retrouvent enfouis sous la terre.

Pourtant, des solutions pour empêcher l’enfouissement existent. Plusieurs établissements en soin de la santé, des écoles et des industries font appels à certains principes de l’économie circulaire. Toutefois, ces méthodes sont dispendieuses et nécessitent des ressources supplémentaires à l’interne. Heureusement, on se mobilise et on analyse les différentes options qui pourraient rendre plus accessible la gestion des déchets en ce qui concerne les ÉPI de tout genre. Si ce sujet vous intéresse, plusieurs articles traitant de l’économie circulaire existent, et comparent les différentes méthodes de gestion résiduelle des ÉPI.

Mieux jeter ses ÉPI

Les masques performants viennent avec un cout écologique indéniable, mais on peut tous faire notre part pour au quotidien pour limiter l’impact environnemental. Voici quelques trucs et astuces que vous pouvez faire dès aujourd’hui et qui empêcheront vos masques de se retrouver dans la rue :

  • Lorsque vient le temps de jeter un masque, la meilleure façon de s’en départir est de les accumuler dans un sac propre et refermable AVANT d’être mis aux déchets. Se laver ou désinfecter les mains après.
  • Ne PAS jeter les masques dans le bac de recyclage à domicile ou dans le bac à composte.
  • Couper les bandes élastiques avant de les jeter permet de réduire le risque que des animaux se prennent au piège. Les bandes élastiques sont dangereuses pour leur patte, leur cou ou leurs ailes si le masque se retrouve dans la nature. Se laver ou se désinfecter les mains après.
  • Éviter de jeter vos masques dans des poubelles publiques qui ont tendance à déborder et qui ne sont pas à l’abri du vent. L’idéal est de les conserver et les jeter soit à la maison, soit dans une poubelle qui se referme bien.
  • Si votre consommation d’ÉPI à usage unique vous préoccupe, vous pouvez également acheter des crédits-carbone pour réduire les GESC et lutter contre les changements climatiques. Plus d’information sur cette initiative ici < https://lautorite.qc.ca/grand-public/investissements/huit-questions-et-reponses-a-se-poser-sur-les-credits-carbone-et-dautres-concepts-lies>.

Pour ceux et celles qui veulent s’impliquer davantage, vous pouvez également en discuter avec votre employeur, vos élus et vos écoles pour évaluer la possibilité de faire appel à une entreprise spécialisée dans la récupération d’ÉPI. Des boîtes de récupération en carton seront alors installées et lorsqu’elles seront pleines, on en ramasse le contenu pour le valoriser ou le recycler.

POUR PLUS D’INFORMATION, LISEZ NOTRE BLOGUE :  MYTHE OU RÉALITÉ? LES CROYANCES POPULAIRES DES ÉPI DÉMASQUÉES

Peut-on laver le masque à usage unique?

Malheureusement, les masques à usage unique n’ont pas été créés pour être lavés. Même qu’il est recommandé de les jeter dès qu’ils sont humides, car leur capacité de filtration diminue. Dans l’article du Protégez-vous paru en décembre 2021, on mentionne que la plupart des études tendent davantage à montrer qu’il y a une perte d’efficacité et de capacité de filtration après le lavage[1].

Medicom fait sa part

Comme mentionné précédemment, chez Medicom, nous sommes déterminés à faire partie de la solution. Notre équipe de recherche et développement travaille actuellement sur les futures générations de masques et notre nouvelle usine, Meltech, a pour objectif d’être aussi un centre de R&D unique en son genre qui nous permettra d’innover en matière d’équipements de protection individuelle et de repousser les limites du possible.

De plus, nous avons recours à des efforts de compensation afin d’assumer nos responsabilités environnementales. Nous soutenons des organisations telles que One Tree Planted, un organisme à but non lucratif qui se consacre à la reforestation mondiale.

LISEZ NOTRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUR NOTRE PARTENARIAT AVEC ONE TREE PLANTED

Comme on peut le lire dans cet article, il n’est pas si simple de trouver une solution optimale en gestion résiduelle des ÉPI. Par ailleurs, la rédaction de cet article a permis de voir à quel point les entreprises sont sensibles à l’impact environnemental des produits à usage unique et qu’au moment ont on lit cet article, différents acteurs collaborent afin de trouver des solutions pour écoresponsables.

Actuellement, on peut croire que les solutions sont limitées, mais on ne doit pas oublier que nos petits gestes quotidiens et nos réflexions collectives peuvent contribuer à protéger l’Humain et la Terre.

Références

[1] https://www.protegez-vous.ca/nouvelles/sante-et-alimentation/peut-on-laver-ses-masques-chirurgicaux

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